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Étudier les kanjis, une étape obligatoire pour progresser en japonais, mais combien d’entre nous ont abandonné en cours de route, l’étude en étant fastidieuse.

Souvent l’enseignement consiste à copier des centaines de fois le même kanji avant de le mémoriser.

Pourquoi ne pas commencer par essayer de comprendre ce système.

Pourquoi y avait-il plusieurs lectures. A quoi servaient-ils

 

Remontons dans le temps.

Tout d’abord comme vous le savez, il existe 4 types d’écriture en japonais.

Les kanji qui viennent de Chine (à part quelques exceptions appelé kokuji) pour la plupart, le hiragana, le katakana, le romaji.

Le romaji, vous vous en doutez est le mode d’écriture le plus récent, il date de l’ouverture du Japon afin de transcrire l’écriture pour les étrangers.

Les kanjis auraient été introduits au Japon vers la fin du 4eme siècle. Avant il n’y aurait pas eu de système d’écriture au Japon. A ce niveau, les avis divergent mais aucune preuve tangible ne permet de confirmer cette hypothèse.

Ensuite serait apparu successivement le katakana puis le hiragana.

 

Les kanjis existaient déjà depuis plus de 2000 ans en Chine avant leur apparition au Japon.

C’était donc un système bien établi qui avait déjà été unifié en Chine Les japonais semblent avoir choisi d’utiliser ce mode d’écriture avec des adaptations plutôt que d’en inventer un nouveau.

En même temps que les kanjis, les japonais étudient et importent les modèles chinois en matière de culture, politique. Ils découvrent une richesse extraordinaire de ce pays voisin.

Dès lors le chinois devient la langue savante et administrative du Japon. Les hommes et hauts responsables l’utilisaient donc pour rédiger les textes des monastères et de l’administration,

Dans un premier temps, les kanjis sont utilisés tel quels sans changer le son ou le sens.

Petit à petit il devient nécessaire de relier l’écriture à la langue orale japonaise,

A ce niveau de nombreuses difficultés apparaissent . Par exemple, afin de relier ce type d’écriture aux mots japonais qui existent dans la langue parlée, on utilise phonétiquement les idéogrammes.

Sachant que la construction de la phrase en japonais n’est pas la même qu’en chinois, il va falloir faire des adaptions.

On va aussi utiliser les kanjis chinois en prenant en compte le sens, ce qui aboutit à deux types de lecture

Ce sont les lectures

  • On yomi (lecture chinoise) ou lecture phonétique le son est le même que le chinois.
  • Kun yomi (lecture japonaise.) transcription dans la langue japonaise. Lecture sémantique. On garde le sens, mais on le traduit dans la langue japonaise. Le son change.

 

Prenons l’exemple du kanji 川:

Sa lecture chinoise est : sen

Sa lecture japonaise : kawa

 

Dans un sens comme de l’autre, on ne peut pas toujours faire correspondre une traduction il a fallu interpréter les différentes nuances, c’est pour cela par exemple un kanji chinois sera adapté à plusieurs concepts japonais comme le kanji生signifiant la vie , c’est un kanji qui a plusieurs sens et de très nombreuses lectures (deux on-yomi, せい et しょう et une dizaine de kun-yomi).

 

le caractère  sun  (pouce, unité de longueur de l’ordre de trois centimètres) n’avait pas d’équivalent dans le vocabulaire japonais au moment de son introduction ; il n’a de ce fait qu’une lecture on, à savoir sun.